Madagascar figure parmi les grandes destinations mondiales de l'externalisation. La Grande-Île est crainte par sa voisine mauricienne. Seulement, le pays est fragilisé par les crises géopolitiques.

Madagascar, un pays à fort potentiel...

Madagascar dispose d'un potentiel important en matière d'externalisation. La Grande-Île taquine même les grandes nations de l'outsourcing comme le Maroc et l'île Maurice. Sa voisine de l'Océan Indien ne cache pas son inquiétude quant à la montée en puissance de cette filière dans le pays. Cette force, Madagascar le doit à la structure de sa population constituée pour plus de la moitié par des jeunes. Cette main d'œuvre est très active dans le domaine du BPO - Business Processing outsourcing. Ce potentiel humain apprend également très vite. La Grande-Île est considéré comme un réservoir de compétences.

... handicapé par les problèmes politiques

Les opérateurs mauriciens de l'externalisation auraient pu avoir peur de la Grande-Île si celle-ci ne faisait pas face à de graves problèmes politiques qui tendent à devenir récurrents. Ces crises ne rassurent guère les investisseurs en quête de partenaire pour sous-traiter leurs activités. Les conséquences de ces instabilités sont néfastes pour le pays parce que les porteurs de projets se tournent davantage vers les entreprises mauriciennes proposant des prestations en BPO au détriment des sociétés malgaches.

Maurice tire son épingle du jeu

Du coup, Maurice ne considère plus sa voisine malgache comme une redoutable concurrente. Les entrepreneurs de l'île Maurice estiment que les deux marchés ne peuvent être que complémentaires. Le Patron de Fruit I.T Outsourcing Ltd.s, en la personne de Michel Ah-See affirme que la Grande île peut fournir les compétences et Maurice assure tout ce qui est infrastructures. Les techniciens mauriciens peuvent par ailleurs apporter leurs expertises dans le domaine. Ce responsable se dit convaincu qu'en adoptant cette démarche le secteur de l'outsourcice mauricien devrait accélérer son développement. Conscientes du fait qu'elles ne peuvent que gagner en investissant à Madagascar, des firmes mauriciennes commencent déjà à délocaliser leurs activités dans la Grande-Île.