Internet: la difficile vulgarisation

Le 9 février 2009
Internet: la difficile vulgarisation
Alors à quand l'internet pour tous? Pour Alain Razanfindrabe, DGA de l'agence Synergie Communication et organisateur du salon ebit (salon des TIC) :"seul le temps permettra de rattraper ce retard".</d
L’expérience même du GSM doit rappeler chacun à la patience. Il a fallu près de 10ans pour que le téléphone mobile en arrive là. A la fin des années 1990, le téléphone portable était encore un luxe. Les appareils comme les abonnements étaient si chers qu’ils n’étaient réservés qu’à quelques privilégiés. C’est seulement grâce à la baisse des prix, que le GSM a réussi à courtiser la clientèle, y compris la moins nantie. Le salut de l’internet pour tous passe aussi par là. Mais faudra-t-il attendre 10ans ? En deux ans, déjà, la donne a bien changé. La baisse du prix du matériel informatique y est pour beaucoup, tout comme celle es coûts de la connexion. Il fût un temps où pour se connecter à internet à domicile, avant même la première minute de surf, il fallait débourser 240.000 ariary. C’était il y a seulement 4 ans… Preuve  que les choses évoluent vite, ce prix a été divisé en 5 voire en 6 selon les opérateurs depuis 2004. Mais c’est encore trop cher pour Gil Razanfintsalama, «  la connexion chez nos voisin de Maurice est aujourd’hui 3 fois moins cher » assure le président de GOTICOM. Cette différence de prix s’explique avant tout par une autre différence, celle des technologies. Alors que les mauriciens profitent  déjà de la fibre optique, les malgaches doivent encore composer avec le satellite. Et acheter de la bande satellitaire coûte cher, d’autant que les investissements dans ce domaine ont été lourds ces dernières années. De 8 mégas de bande passante, Madagascar est passé à 250 et devrait prochainement disposer de 500 mégas début 2009. Cela devrait améliorer sensiblement la qualité des connexions, mais assurément pas le prix du service. Pour Patrick Pisal-Hamida, Directeur G2néral de Moov et de Telma, en termes de politique de prix, « on ne descendra pas plus bas, on a atteint un plancher » . L’obstacle du prix n’est donc pas près de se briser.
 
 
Mathieu AUGER
Enjeux Challenger N°12-Décembre 2008
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