La société de l'information et de la communication à Madagascar

Le 20 janvier 2009
La société de l'information et de la communication à Madagascar
Il est des signes qui ne trompent pas. Pour s'en convaincre, il suffit de faire un rapide tour dans les rues de la capitale. Des panneaux publicitaires habillés des offres alléchantes des opérateurs aux couverture.

"L'internet fait désormais partie de la vie des Malgaches" confie Gil Razafintsalama, le président du GOTICOM, le Groupement des Opérateurs des technologies de l'Information et de la Communication à Madagascar. Et les chiffres sont là. Aujourd'hui, la Grande île compterait près 400.000 utilisateurs réguliers d'internet. Mais derrière ce chiffre se cache une double réalité. Si les clients n'ont jamais  été aussi nombreux dans les quelques 600 cybercafés qui ont poussé un peu partout dans la capitale, le nombre de particuliers qui disposent d'une connexion à domicile est lui, en revanche, encore faible.

Avec quelques 20.000 connexions privées, le chemin qui mène à la démocratisation de l'internet reste long. Même si le nombre des usagres du web a plus que doublé en 2 ans, l'internet à Madagascar a encore du travail à faire pour afficher des taux de pénétration comparables à ceux de son grand frère, le téléphone mobile. 4 millions de Malgaches disposent aujourd'hui d'un GSM. Et l'omniprésence géographique du mobile sur l'île renforce encore un peu plus ce fossé qui le sépare de l'internet. Alors que le téléphone portable affiche des scores de plus plus imortants en province, l'internet a bien du mal à s'exporter en dehors des murs de la ville des mille. Aujourd'hui, plus de 80% des connexions internet se font à Antananrivo.


Mathieu AUGER
Enjeux Challenger N°12-Décembre 2008

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